La Gestion de Sir Harry
Tout au long de son mandat, Sir Harry a fait défiler au sein de la Compagnie, sans résultats probants, consultants et experts de tout acabit :
– Un psychiatre, Docteur Fernando, expert-consultant officiant pour la NASA et nous disait-il, spécialisé dans la motivation de cadres de Compagnies aériennes en crise. Faute de résultats, ce docteur se mua en démarcheur passagers auprès d’une certaine communauté religieuse installée aux USA, puis s’entêta, sans succès à vouloir générer et organiser un trafic de prêtres retraités entre Rome et Yamoussoukro pour la visite de la Basilique « Notre Dame de la Paix ». Ce charmant Monsieur qui, selon Sir Harry Tirvengadum travaillait gratuitement pour Air Afrique, se présentait au gré de son errance dans les différentes représentations de la compagnie, tantôt comme l’adjoint, tantôt comme le conseiller personnel du Directeur Général.
– Le cabinet d’audit Ernst & Young, aux émoluments sans commune mesure avec son apport réel au profit de la Compagnie, sauf à vouloir « assister gratuitement pendant six mois le futur Directeur financier de la Compagnie ».
– Un spécialiste du fret, venu disait-on, nous apprendre comment « améliorer la recette unitaire du kilo transporté », lui qui n’avait en matière de fret, que son expérience de commercialisation de fret sur avions passagers pour la compagnie TACV exploitant des bimoteurs turbopropulsés DASH 7 entre Dakar et Praia (Cap Vert). Ce même spécialiste fret se mua rapidement en consultant en achat de carburant, mais dans ce domaine aussi, il réalisa qu’il en savait moins que les cadres d’Air Afrique assumant cette mission.
– Des consultants financiers, dont on se demande encore aujourd’hui à quoi ils ont réellement servi.
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