Il s’agit de la première promotion. Nos jeunes hôtesses sont fières et sont quelque peu intimidées. L’uniforme est des plus classique. En ces années, l’aviation civile était toujours sous l’influence de l’armée : bleu marine pour les PNT et les stewards, uniformes hérités des IPSA pour les hôtesses. L’époque n’était pas à la fantaisie. Pour ces jeunes pionnières, une stricte robe bleu ciel, bon chic bon genre, agrémentée d’un petit chapeau bien sage.
Pas d’innovation majeure dans cet uniforme créé par « la Belle Jardinière ».
On reste dans le bleu, et le plus extrême classicisme.
Si la tenue « européenne » reste très sobre, Air Afrique s’émancipe du classicisme européen avec un retour à la féminité africaine tant chantée par L.S. Senghor. Cette belle innovation est conçue par A. B. Créations, dans un tissu de coton infroissable et une impression Java. Ce modèle rappelle par sa forme le pagne drapé et la camisole cintrée à la taille que portent les femmes dans les villages. Nos hôtesses le porteront avec la même grâce et la même élégance. Toutefois, on reste dans le bleu pâle, couleur classique des uniformes d’été.
Les temps sont à la rupture. On abandonne le bleu marine dans les compagnie aériennes européennes, l’ourlet de la jupe passe délibérément au dessus du genou ! On ne connaîtra pas de ce côté de l’Atlantique les shorts et bottes des hôtesses américaines, mais un vent de liberté souffle aussi sur les uniformes. Air Afrique ne manque pas à la règle, il s’agit d’affirmer son identité propre et son ouverture sur le monde. Le DC-8 63 et les deux Caravelle viennent de rejoindre la flotte.
Conçu par Ted Lapidus, cet ensemble rouge mangue de 4 pièces (robe, veste manteau et casquette) se veut à l’image de la compagnie : dynamique. Cet uniforme sera couronné au concours de miss Hôtesse Afrique organisé à Douala en 1971 par Alitalia.
L’uniforme est présenté le 10 mai 1969 lors de l’inauguration de l’aérogare d’Abidjan.
La description de l’uniforme par Air Afrique Informations :
De couleur rouge mangue, il se compose d’une robe « hauban », d’une veste « écubier », d’un manteau « Katamaran » et d’une ravissante casquette. Un soin particulier a été apporté à obtenir une ligne fine et sobre, séduisante et moderne et toujours admirablement appropriée à la jeunesse. On applaudit aussi unanimement la robe sans manche, ceinturée assez haut pour offrir le plus de jambes (sans être exagérément mini) avec deux poches dissimulées dans les coutures de côté et la veste courte très ajustée à la taille. Elle reprend les mêmes thèmes que la robe avec épaulettes surpiquées se terminant par un embout métallique. Col « Cox » et double boutonnage. Le manteau fait ensemble avec la robe ; caban croisé haut par devant, boutons dorés sous un col « Cox ». Quant à la casquette, c’est la boule à tranche et petite visière, très joliment attrayante. L’antilope cheval brodée et dorée figure naturellement sur les vêtements et la casquette.
On en profite pour habiller nos stewards de tenues un peu moins « militaires ». Là aussi, on abandonne le bleu marine pour des tons beige marron, la teinte de la veste étant un peu plus soutenue.
Air Afrique passe au gros porteur. Le premier DC-10 a posé ses roues sur la terre sénégalaise le 3 mars 1973. La décoration intérieure des appareils joue sur des couleurs plus « naturelles » (vert, ocre, marron). Des teintes qui évoquent la savane, territoire du Koba. Il fallait que la nouvelle tenue d’été reprennent ces teintes chaudes et soit en harmonie. Ce ne fut pas sans quelques problèmes : la nouvelle tenue devait être infroissable et tenir ses couleurs au lavage. On devait abandonner le coton pour des textiles plus synthétiques. Or, on ne savait pas imprimer du pagne autrement que sur du coton ! La quête fut longue, mais finalement, on choisit un tissu acrylique en deux teintes : vert et marron. Sur un fond de petits motifs « écaillés », l’antilope cheval dessinée par l’artiste togolais Paul Ahyi est toujours présente. Cette tenue est portée le 15 avril 1976 lors de la remise des médailles du travail à l’occasion du 15 ème anniversaire d’Air Afrique.
Robe chasuble et veste, dans les tons vert amande et marron, cet ensemble est conçu par Pierre Cardin. Une écharpe de mousseline remplace la casquette. La tenue africaine est dessinée par Lise Senghor et confectionnée par Ô Mademoiselle dans un wax très coloré. À la même époque, la Première classe prend le nom d’Oasis et l’on voit apparaitre un nouvel uniforme africain dans les tons bleus.
Nouvel uniforme africain qui se décline en vert, bleu et marron. Dessiné par Bossard Communication et réalisé par AM Créations, il accompagne le tailleur rouille conçu par Carven. Ce dernier est accompagné d’un manteau et d’un carré de soie dans les mêmes tons. La tenue africaine décline un pagne en trois teintes : vert, bleu, marron.
Nouvelle création de Carven, un ensemble jupe, chemisier, veste complété par un foulard et un imperméable à doublure amovible dans les teintes rose saumon. (Photo 21)
La tenue africaine, créée par Ô Mademoiselle se décline en rose et turquoise. (Photos 22).
Pour ses 30 ans, Air Afrique retrouve le bleu pour l’uniforme d’hiver. Un ensemble jupe, veste, manteau bleu… sur un chemisier fleuri, complété d’une écharpe du même motif. La tenue africaine se compose d’un ensemble vert.
Y a-t-il eu un uniforme pour accompagner la nouvelle livrée des A 330 en septembre 2000 ?
Hôtesses au sol
Cette couverture d’Aviation magazine de 1969, montre l’uniforme des hôtesses au sol de l’époque. C’est celui que j’ai connu en arrivant en juin 1969 à Libreville. On retrouve Flora lors de l’inauguration de l’agence aux cotés du Président Bongo en mai 1970. Il ne me semble pas qu’il ait changé en 10 ans. Peut-être après ?
Ce travail sur les uniformes de nos hôtesses est très incomplet. L’idée est qu’il soit une base pour permettre à chacune et chacun d’apporter sa pierre et que ce texte puisse se modifier au fil du temps en fonction des photos et documents que vous retrouverez dans vos albums… et que vous aurez la gentillesse de partager.
Je souhaite aussi, par ce biais, rendre hommage à toutes nos anciennes collègues (et leurs camarades stewards) qui ont fait cette entreprise, avec leurs sourires, leurs joies mais aussi leurs peines.
Bonsoir Mme susie est vous connaissez Laurent Josse qu’on surnommait jossé de l’amour c’était un steward d’air afrique ?
Bonjour Suzie.
J’ai été navigante à Air-afrique de février 1982 à mai 1994, 20 ème promotion.
Basée à Dakar dans un premier temps puis à Abidjan dans un second.
Je souhaite avoir le contact de l’association des ex PN de Rk si elle existe,
Et y adhérer.
Pourrais-je avoir des nouvelles de Mmes Danielle Diop et Livzan Coirault qui ont été mes instructrices.
Merci pour tous ces merveilleux souvenirs qui remontent en moi.
Air Afrique méritait beaucoup mieux car riche de personnels de grandes compétences, d’humanité et de diversité .
Marie-Anne GUEDE
Bonjour Suzie.
J’ai été navigante à Air-afrique de février 1982 à mai 1994. 20 ème promotion.
Basée à Dakar dans un premier temps puis à Abidjan dans un second.
Je souhaite avoir le contact de l’association des ex PN de Rk si elle existe,
Et y adhérer.
Je pourrais-je avoir des nouvelles de Mmes Danielle Diop et Livzan Coirault qui ont été mes instructives.
Merci pour tous ce merveilleux souvenirs qui remontent en moi.
Air Afrique méritait beaucoup mieux car riche de personnels de grandes compétences, d’humanité et de diversité .
Marie-Anne GUEDE
En réponse à Mr où Mme Fanfan concernant les premières hôtesses navigantes gabonaises à Air Afrique, j’ai quelques noms.
Pas toutes hélas !
Marie-Louise RIGO une Franco-Gabonaise, Simone Aworet Ogoulat, puis en 1968 sont arrivées Gisèle Pallard et moi-meme Suzie Evedang.
Ont suivi Irène Reteno, Marie Pallard, Solange Boukah et Jacqueline Lanchais.
Toutes mes excuses pour avoir oublié
Pierrette Azizé Sipamio future epouse Dicko
Bonjour,
Serait- il possible d’avoir l’identité de toutes les premières hôtesses de l’air Gabonaise ayant fait leur début à Air Afrique svp?
Désolé mais impossible pour moi de répondre à votre question. Je ne dispose d’aucune archive et ne suis même pas certain qu’une telle liste ait existé.
Il me semble me rappeler que les hotesses portaient un uniforme violet clair avec en motif le koba en violet plus foncé vers la fin des années 90-début des années 2000.
photo de droite 1982, quatrieme personne en partant de la gauche, il me semble reconnaitre Claude reydlet (pas sur de l’orthographe du nom de famille).
Amicalement